En 2016, la revue britannique The Lancet définissait quarante indicateurs pour suivre les progrès réalisés dans le domaine de la santé humaine et des changements climatiques entre 2017 et 2030 (Lancet Countdown). Le 30 octobre, la revue a publié sa première évaluation, fruit d’une collaboration entre vingt-quatre établissements universitaires et organisations intergouvernementales couvrant de nombreuses disciplines. Le rapport souligne notamment que les impacts des changements climatiques sur la santé concernent toutes les communautés, mais en premier lieu les populations les plus vulnérables. Entre 2000 et 2016, le nombre d’adultes vulnérables exposés à une canicule a ainsi augmenté de 125 millions. Ces populations enregistrent une réduction de leur productivité de 5,3 %. L’exposition globale aux particules fines en suspension ramenée à la population a augmenté de 11,2 % depuis 1990. La propagation de certaines pathologies (dengue, mélanome…) s’accélère. En outre, les évolutions climatiques renforcent la corrélation entre plusieurs risques sanitaires… Si des mesures ont été engagées depuis l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 1992, elles ont été tardives et les résultats restent modestes. Enfin, même si le rapport constate, depuis cinq ans, une accélération des efforts vers une économie bas-carbone, il souligne la nécessité de poursuivre et d’accélérer ces efforts.