La société Uber est confrontée à un vent de contestation un peu partout dans le monde, notamment en raison des conditions de travail et de rémunération des chauffeurs. Plusieurs villes et pays, comme Francfort ou Hambourg, l’Italie, le Danemark ou l’Argentine, ont déjà interdit à l’entreprise toute activité commerciale (sans oublier une enquête ouverte récemment aux Etats-Unis sur d’éventuels cas de corruption). Cette fois, c’est le régulateur des transports de la ville de Londres (Transport for London – TfL) qui, le 22 septembre, a informé la société californienne que sa licence ne serait pas reconduite à l’issue de son expiration, le 30 septembre prochain. Dans sa lettre, TfL stipule qu’Uber London Limited ne réunit pas les exigences de compétence et d’honorabilité pour exploiter une licence d’opérateur privé dans la location et lui reproche un défaut de responsabilité (« lack of corporate responsibility »). Le régulateur critique en particulier la manière dont l’entreprise rend compte des infractions pénales, obtient les certificats médicaux et contrôle les antécédents judiciaires des chauffeurs. Il ajoute que la compagnie n’a pas pu expliquer la manière dont elle utilise le logiciel Greyball, qui permet d’échapper aux instances de régulation. Uber, qui a vingt et un jours pour faire appel, a déjà annoncé sa décision de plaider sa cause devant un tribunal.