Dans le monde, près de 800 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Sous l’effet de l’accroissement de la population mondiale, de l’augmentation du niveau de vie, de la pollution, des perturbations climatiques, etc., la pression sur la ressource hydrique devrait s’accélérer dans les années à venir et faire de cette question l’un des principaux problèmes auxquels l’humanité devra faire face. Avec 70 % environ du total, l’agriculture constitue, au niveau de la planète, la première source de prélèvements en eau douce. L’association américaine Ceres, spécialisée dans la mobilisation de la communauté des affaires pour un monde plus durable, a réalisé un rapport dans lequel elle étudie et note les stratégies et pratiques des trente-sept plus importantes sociétés mondiales de l’agroalimentaire en matière de gestion de l’eau. L’étude répartit les entreprises selon quatre catégories : denrées agricoles vendues en gros, produits carnés, boissons, produits en emballage. Le document conclut que si un petit nombre de sociétés a engagé des actions d’envergure pour gérer le risque hydrique dans les opérations et la chaîne d’approvisionnement, la plupart d’entre elles ont encore de nombreux progrès à réaliser sur cette question : vingt-deux entreprises n’ont pas encore pris en compte la problématique de l’eau dans leur chaîne d’approvisionnement, six ont une politique concernant une agriculture durable qui aborde l’eau, quatre proposent des aides financières pour aider les producteurs à être plus responsables.