Alors qu’aux Etats-Unis, Volkswagen a accepté de payer des amendes et des indemnisations qui dépasseront 25 milliards de dollars pour régler les litiges dus au scandale des logiciels truqués (Dieselgate) révélé en septembre 2015, aucun accord similaire n’a été conclu en Europe. Après l’échec des négociations avec la société, des propriétaires européens de véhicules truqués ont décidé de passer à l’offensive afin d’obtenir réparation, ce qui pourrait se traduire par une vague d’actions de groupe sur le continent. Le mouvement a été initié par 180 000 automobilistes néerlandais, regroupés dans la Volkswagen Car Claim Foundation et qui ont attaqué Volkswagen aux Pays-Bas, et le cabinet d’avocats britannique Harcus Sinclair, qui a déposé une plainte au nom de 41 000 automobilistes britanniques. La fondation affirme par ailleurs être en discussion avec des associations similaires dans plusieurs autres pays européens, dont la France. Ces initiatives font écho à l’appel de la commissaire européenne au Marché intérieur et à l’Industrie, Elżbieta Bieńkowska, qui avait exhorté Volkswagen, en juin 2016, à verser volontairement aux propriétaires de voiture européens une compensation comparable à celle que la société entendait payer aux consommateurs américains (voir IE n° 240).