Le Bangladesh est l’un des pays les plus menacés par le réchauffement climatique. Une grande partie du pays est en effet située sous le niveau de la mer ou juste au-dessus, ce qui le rend particulièrement vulnérable à la montée des océans, comme le montrent les inondations catastrophiques qui frappent régulièrement cet Etat. Dans ce contexte, le gouvernement bangladais prévoyait de mettre en place une taxe sur le carbone à partir du 1er juin 2017, afin de réduire ses émissions de GES et de soutenir le développement des énergies renouvelables grâce aux ressources dégagées. Cette décision de la part d’un des pays les plus pauvres du monde – dont le niveau d’émission représente une part infime du total mondial – était considérée comme un signal fort envoyé aux administrations des pays développés qui rechignaient à s’engager. Mais cette proposition a disparu du budget présenté le 1er juin par le ministre des Finances, Abul M. A. Muhith. Appuyé notamment par les lobbies de l’énergie et des transports, le gouvernement n’a pas voulu prendre le risque de mécontenter l’opinion à près d’un an des élections générales et a décidé de repousser une nouvelle proposition après l’échéance électorale.