L’énergéticien français EDF a annoncé le 4 mai, par la voix de son directeur exécutif en charge de l’international Simone Rossi, qu’il allait construire une centrale à biomasse en Côte d’Ivoire. Cette centrale, qui pourrait fournir près de 1 300 emplois à terme, sera alimentée par des déchets provenant de la production d’huile de palme. Mais dans ce pays, la destruction du couvert forestier reste à un niveau élevé (entre 150 000 et 200 000 ha par an) et l’agriculture est l’un des principaux facteurs de ce phénomène. Or, même si le gouvernement ivoirien s’est engagé dans l’instauration d’une agriculture « zéro déforestation », les principales filières (cacao, hévéa, palmier à huile) constitueront toujours une menace sans un contrôle sans faille de la part des autorités et des acteurs privés, y compris ceux situés en aval. Il revient donc à EDF de s’assurer que la demande que cette construction va générer ne conduise pas à passer sous silence des pratiques incertaines de la part de ses fournisseurs.