Dans une étude récente, intitulée How Did Employee Ownership Firms Weather the Last Two Recessions ?, les chercheurs Douglas L. Kruse de l’université Rutgers (New Jersey) et Fidan Ana Kurtulus de l’université du Massachusetts concluent que les entreprises américaines intégrant un actionnariat salarié pratiquent deux fois moins de licenciements que les autres. Les chercheurs ont analysé les données de 8 000 entreprises. Selon eux, le fait pour un salarié de détenir une part du capital augmente son sentiment d’appartenance à l’entreprise, sa fierté et son engagement, ce qui se traduit par une meilleure productivité, une plus grande performance de la société, un partage de la valeur créée plus large, moins de conflits, une meilleure qualité de vie au travail, et donc moins de licenciements. Les chercheurs recommandent d’adopter des incitations en faveur de l’actionnariat salarié pour que le taux de salariés actionnaires dépasse 20 %, ce qui permettrait de réduire le chômage, d’augmenter la stabilité de l’emploi, avec au final des retombées sur l’ensemble de l’économie.