L’Energy Transition Commission (ETC) est une organisation internationale qui regroupe de nombreux acteurs intéressés par les questions climatiques, dont des grandes entreprises issues de secteurs liés à l’énergie. Elle a publié le 25 avril une étude dans laquelle elle explique qu’il est tout à fait possible de réduire de moitié les émissions de CO2 dans le monde d’ici à 2040 à condition de s’y prendre dès maintenant. Cette approche peut surprendre de la part de certains membres d’ETC et pourrait presque se rapprocher des thèses soutenues par certaines associations écologistes, comme Greenpeace qui présentait en septembre 2015 une étude indiquant qu’il était possible de parvenir à 100 % d’énergie renouvelable d’ici à 2050. L’étude de l’ETC souligne notamment qu’on pourrait porter à 80 % la part d’énergie renouvelable dans le bouquet électrique mondial d’ici à 2040 (à condition que le prix du mégawatt-heure distribué soit inférieur à 70 dollars tous frais compris). D’autres conditions doivent être réunies pour parvenir à réduire de moitié les rejets de CO2 : réaliser des progrès substantiels dans les technologies permettant de « décarboner » les secteurs difficiles à électrifier, accélérer largement les progrès en matière d’efficacité énergétique, réduire de 70 % la consommation de charbon et de 30 % celle de pétrole. Ces préconisations pourraient toutefois n’être que partiellement « validées » par les associations. Parmi les entreprises membres d’ETC, on relève l’entreprise minière BHP Billiton, la compagnie pétrolière Shell et les sociétés françaises Veolia, Saint-Gobain et Schneider Electric. Hasard du calendrier, le lendemain, seize grands groupes, parmi lesquels on retrouve BHP Billiton, Shell et Schneider Electric, ont adressé une lettre à Donald Trump pour lui exprimer leur soutien à l’accord de Paris sur le climat et l’exhorter à ne pas sortir de cet accord.