Le Parlement européen a adopté le 4 avril une résolution qui appelle à éliminer des agro-carburants, d’ici à 2020, les huiles végétales participant à la déforestation, en particulier l’huile de palme, et à développer un système de certification unique plus efficace que ceux qui existent déjà. Le certificat le plus répandu à l’heure actuelle, le CSPO, est de fait très critiqué par les associations écologistes. L’Union dispose d’une force de frappe évidente, puisqu’elle est le 2e importateur mondial d’huile de palme (7 millions de tonnes par an). Les eurodéputés souhaitent donc que l’Union assume ses responsabilités dans la lutte contre les effets désastreux de la culture intensive de l’huile de palme sur l’environnement et sur les populations locales, et font un certain nombre de propositions (critères minimaux de durabilité, barrières tarifaires fondées sur l’empreinte carbone…). C’est maintenant à la Commission de se saisir du dossier pour préciser les contours de la future loi. Elle devra se montrer plus pugnace que les députés français, qui avaient cédé aux pressions des pays producteurs lors du vote de la loi française sur la biodiversité (voir IE n° 233).