Un rapport – jusqu’ici confidentiel – du gouvernement sud-africain indique que le géant britannique du gardiennage et de la sécurité G4S aurait eu recours à des pratiques illégales dans l’une des prisons dont il assure la gestion. Il aurait notamment maintenu en cellule d’isolement soixante-deux détenus pour des périodes allant de deux semaines à trois ans et refusé à deux d’entre eux l’accès à des soins vitaux (traitements contre la tuberculose et le VIH). Depuis la fin de l’apartheid, ces pratiques sont interdites, sauf dans des cas très précis (risque d’évasion, menace sur les autres détenus…) et très encadrés. Par ailleurs, les prisonniers gardés en cellule d’isolement doivent recevoir la visite quotidienne d’une infirmière, d’un psychologue ou d’un praticien médical, des règles qui n’auraient pas été respectées dans ces cas précis. Selon G4S, les inspecteurs judiciaires étaient informés de la situation et auraient approuvé le maintien des détenus en cellule d’isolement.