La direction de l’usine Sabrina (située près de Phnom Penh), qui fabrique notamment des articles de sport pour l’entreprise Nike, a mis à pied 415 ouvriers accusés d’avoir participé à une grève à la fin du mois de mai et au début du mois de juin pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail et une augmentation de leur salaire de 10 euros par mois. Seize personnes auraient aussi fait l’objet d’un mandat d’arrêt et huit d’entre elles seraient emprisonnées en raison de leur participation active à la campagne syndicale. Cette suspension du travail, suivie par 4 000 des 5 300 ouvriers de l’usine, faisait suite à un conflit très dur entre la direction et le syndicat local, conflit dont l’origine était un accord sur les conditions de travail conclu le 30 janvier 2013, mais qui, selon le syndicat, n’avait jamais été respecté. Ces événements s’inscrivent dans un contexte social très tendu dans le pays et plus largement en Asie du Sud et du Sud-Est du fait des mauvaises conditions de travail et des faibles salaires pratiqués dans le secteur de la confection et de la chaussure.