Le 7 avril 2015, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) révélait qu’une anomalie avait été décelée dans la composition de l’acier de certaines zones de la cuve du réacteur de l’EPR de Flamanville. Cette information a incité les autorités de plusieurs pays (Royaume-Uni, Chine, Etats-Unis, Finlande et Canada) à engager des démarches d’inspection sur le site de Creusot Forge (filiale d’Areva) mis en cause dans cette affaire. Le 30 mars dernier, France Inter a indiqué qu’EDF et Areva avaient été informés dès 2005 des dysfonctionnements de l’usine du Creusot. De son côté, l’agence Reuters a annoncé le 24 mars 2017 qu’à l’issue d’une des visites, l’autorité britannique de régulation nucléaire (Office for Nuclear Regulation – ONR) avait publié un compte-rendu (en date du 16 décembre 2016) dans lequel elle estimait que les améliorations constatées n’étaient pas encore suffisantes pour rassurer sur la culture de l’usine en matière de sûreté nucléaire. Préoccupée par les conséquences que cette situation pourrait avoir sur le projet de centrale britannique d’Hinkley Point piloté par EDF, l’ONR a décidé de réaliser de nouvelles inspections d’ici à la fin de l’année. Pour autant, le 27 mars, l’ONR a délivré à la centrale une première autorisation de construction et EDF Energy a annoncé, le 31 mars, avoir coulé le premier béton pour les galeries de la centrale électrique. Une nouvelle fois, EDF anticipe des résultats conjecturaux (voir IE n° 250).