La société canadienne Nautilus Minerals, entreprise pionnière dans l’exploitation minière des fonds marins, a annoncé fin mars qu’elle débuterait l’exploitation de sa première mine sous-marine (Solwara 1) en 2019. Située au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans la mer de Bismarck, cette concession disposerait d’importantes teneurs en cuivre, en argent et en or. Avec la promesse d’une forte concentration en minerais, l’exploitation sous-marine suscite l’intérêt des sociétés minières, qui butent néanmoins sur une rentabilité difficile à atteindre. Un pari que Nautilus Minerals entend apparemment remporter. De leur côté, les associations redoutent la destruction d’une biodiversité particulièrement riche et encore méconnue, ainsi que le déplacement d’énormes quantités de sable qui perturberait les espèces marines sur de vastes étendues. C’est du reste pour ces raisons que la Nouvelle-Zélande avait refusé, en 2014, l’exploitation de ses propres fonds marins (voir IE n° 196)