En 2007, la chaîne de distribution britannique Marks & Spencer (M&S) avait lancé sa stratégie de développement durable, intitulée Plan A. Selon ses dirigeants, il ne pouvait y avoir en effet de plan B pour la planète. S’attendant à des critiques de la part des actionnaires, déçus par l’annonce d’une baisse des ventes de la division habillement pour le huitième trimestre consécutif et qui risquaient de juger le Plan A inutile et coûteux, le président du groupe et le directeur général (Robert Swannell et Marc Bolland) avaient préparé la défense du plan à l’occasion de l’assemblée générale du 9 juillet. Marc Bolland a rappelé, au préalable, que le Plan A, qui vise à faire de M&S le “ distributeur majeur œuvrant le plus au monde pour le développement durable ” d’ici à 2015, n’était pas négociable, même en période de réduction des coûts. Pour le directeur de M&S, la politique d’approvisionnement rigoureuse du groupe lui a, du reste, permis d’être épargné par les scandales de la viande chevaline et de l’effondrement du Rana Plaza (Bangladesh). Il a aussi insisté sur les économies que le plan avait permis de réaliser, en particulier du point de vue des dépenses en énergie et en eau. Cela étant, et bien que le Plan A soit pour la direction un socle important pour renforcer la confiance des consommateurs, les analystes s’accordent à dire que la prochaine collection automne/hiver restera cruciale pour M&S.