Après l’effondrement, le 24 avril, d’un atelier de confection au Bangladesh qui avait provoqué le décès d’au moins 1 127 personnes, une coalition d’entreprises, de syndicats et d’ONG ont signé un accord pour une durée de cinq ans visant à améliorer les conditions de sécurité dans les usines bangladaises. Plus de soixante-dix marques et enseignes, pour la plupart européennes et parmi lesquelles on relève les françaises Auchan, Carrefour et Leclerc (qui s’approvisionnent dans ce pays), sont aujourd’hui signataires de l’accord dont les éléments ont été communiqués le 7 juillet dernier. Parmi les principaux dispositifs, on remarque : des inspections obligatoires pour tous les fournisseurs de ces entreprises afin de déterminer les dangers graves éventuels, une procédure intermédiaire pour la mise en œuvre des mesures de réhabilitation nécessaires et urgentes, un apport financier garanti par les sociétés signataires pour permettre la mise à niveau des ateliers défaillants, une obligation de transparence pour les rapports d’inspection, un engagement de la part des entreprises de rester au Bangladesh durant les deux premières années de l’accord au moins, un comité de direction avec une représentation paritaire entre entreprises signataires et syndicats. Les entreprises américaines Gap et Walmart ont, elles aussi, proposé un plan de sécurité, mais celui-ci est contesté par les syndicats et les ONG pour plusieurs raisons, et notamment parce qu’il ne prévoit que des prêts pour les mesures de mise à niveau et une mise à disposition des rapports limitée aux cas où des projets seraient prévus.