Le régulateur de l’énergie kenyan a validé la construction d’une importante centrale à charbon (1 000 MW), la première du pays, en dépit de l’opposition des associations et des populations locales. Cette centrale, qui représentera près de la moitié de la puissance électrique actuelle du Kenya, doit être construite sur l’île de Lamu, située au nord de la côte maritime du pays. La région est concernée par un vaste plan du gouvernement, qui souhaite y développer de nombreuses infrastructures (aéroport international, complexe touristique…). Or, selon Save Lamu, une association dédiée à la protection de l’environnement et des populations locales, ce plan aura des conséquences désastreuses sur la biodiversité particulièrement riche de la côte, notamment la biodiversité marine, ainsi que sur les populations locales. Elle soulève également le paradoxe de cette décision, puisque dans sa contribution à la COP21, le Kenya s’est engagé à réduire ses émissions de 30 % d’ici à 2030 par rapport à un scénario de statu quo (business as usual).