En 2011, une étude réalisée sous l’égide des Nations unies dressait un état des lieux de la situation catastrophique du delta du Niger, une région du Nigeria où vivent quelque 30 millions de personnes et qui est polluée depuis des décennies par les hydrocarbures. Des associations, parmi lesquelles Amnesty International, dénoncent cette situation et demandent à la compagnie pétrolière Shell d’assumer sa responsabilité en dépolluant cette région. Parallèlement, des groupes rebelles, comme les Niger Delta Avengers, ont multiplié leurs attaques contre des installations pétrolières dans le delta en 2016, occasionnant entre 50 et 100 milliards de pertes pour le pays selon une estimation récente du gouvernement nigérian. Le 13 février, le président par intérim du Nigeria a annoncé que le gouvernement avait obtenu 1 milliard de dollars de la compagnie anglo-néerlandaise (soit 200 millions sur cinq ans) pour « fournir de l’eau potable, effectuer une évaluation d’impact sur la santé et développer des technologies d’assainissement ». Un premier pas, sans doute insuffisant pour satisfaire les parties concernées au regard des besoins.