Le marché de la réparation ou du remplacement des appareils électroniques est très lucratif pour les marques, en particulier pour les fabricants de téléphones mobiles et d’ordinateurs. Le plus souvent, les ateliers indépendants et les consommateurs n’ont accès ni aux manuels permettant de diagnostiquer ou de réparer les pannes ni aux pièces détachées (à l’exception de celles disponibles sur le marché gris ou des pièces d’occasion), ce qui les oblige à passer par des réparateurs agréés. C’est la raison pour laquelle, aux Etats-Unis, la société civile se mobilise en faveur d’une modification de la législation, afin de faciliter la réparation des appareils par des ateliers indépendants ou par les consommateurs eux-mêmes. Mais comme l’a montré la dernière tentative de l’Etat de New-York en juin 2016 (voir Impact Entreprises n° 240), les constructeurs exercent une intense activité de lobbying pour empêcher toute modification de la législation. Si l’Etat de New-York a réintroduit une proposition de loi sur ce sujet pour la troisième année consécutive, quatre Etats américains ont fait de même pour la législature 2017-2018 (Nebraska, Minnesota, Massachusetts, Kansas). Ces initiatives sont soutenues par Repair.org, une association créée en 2013 qui revendique un marché de la réparation libre et indépendant.