Le conseil d’administration de Safran a décidé d’instaurer un régime de retraite supplémentaire à prestations définies au bénéfice des cadres hors statut de la société, soit environ 380 personnes. Les syndicats de la société ont adressé une lettre au ministre de l’Economie et des Finances français, Pierre Moscovici, et au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, dans laquelle ils expriment leur désaccord et demandent à l’Etat français – qui détient 29 % des droits de vote de la société et dispose de quatre administrateurs sur les quinze qui composent le conseil – d’intervenir pour suspendre la mise en place du dispositif. Pour appuyer leur demande, ils font notamment valoir que ce régime est “ de nature à altérer la cohésion sociale ” du groupe, puisque par ailleurs “ des efforts significatifs sont demandés aux salariés pour préserver l’avenir des régimes par répartition ”.