Comme d’autres industries, le secteur textile connaît de profondes mutations et, notamment, une concentration de plus en plus forte de la production dans les régions d’Asie du Sud, du Sud-Est et en Chine, ainsi qu’une compétition de plus en plus vive entre les pays de ces régions. Il s’ensuit une forte progression des exportations de ces pays, dont les bénéfices ne sont pas toujours répercutés sur le pouvoir d’achat des salariés. Cette situation engendre des contestations fréquentes qui semblent, par ailleurs, de plus en plus préoccuper les donneurs d’ordre. A la suite des manifestations survenues au début de l’année au Cambodge (auxquelles les autorités avaient violemment répondu), les organisations syndicales internationales, mais aussi certaines enseignes, avaient demandé des explications au Premier ministre cambodgien. Le 19 février, les syndicats et les marques H&M, Inditex, GAP, C&A et Puma ont ainsi rencontré plusieurs ministres et hauts fonctionnaires cambodgiens afin d’évoquer les différentes voies susceptibles de permettre une amélioration de la liberté d’association et du salaire minimum dans ce pays. Sans nier les difficultés auxquelles il faudra face, les organisations présentes ont évoqué cette rencontre comme “ un pas dans la direction d’un dialogue constructif visant à une industrie textile soutenable au Cambodge ”.