L’établissement d’un lien entre développement durable et impact économique est un facteur à prendre en compte pour dynamiser la RSE, même s’il ne doit pas être l’unique axe à considérer. Dans ce numéro, plusieurs initiatives mettent ce lien en avant : Greenpeace France conteste ainsi, étude à l’appui, le calcul des coûts de maintenance nécessaires au prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires ; les Amis de la Terre rappellent, eux, qu’avant de réinvestir dans l’exploitation des ressources minières en France, il serait bon d’orienter les efforts vers la récupération des métaux contenus dans les appareils hors d’usage ; des grandes fondations américaines estiment enfin que continuer à investir dans les énergies fossiles, c’est parier sur des actifs voués à être lourdement dépréciés à terme, faute de demande. Mais les incertitudes liées à ces alternatives ne justifient-elles pas l’implication de l’autorité publique ? C’est ce que fait l’Etat de New York en créant une banque destinée à favoriser les investissements privés dans des projets environnementaux.