Près de 7 % de la production d’énergie de l’Afrique du Sud est d’origine nucléaire. Pour répondre à son besoin crucial en énergie, le pays a envisagé en 2010 la construction de six à huit nouveaux réacteurs nucléaires afin de tripler sa production. Mais le projet ne cesse d’être repoussé. En cause, son coût exorbitant : plus de 1 000 milliards de rands (66 milliards d’euros). Ce prix alimente d’autant plus les arguments des opposants au nucléaire que le coût d’autres sources d’énergie, lui, ne cesse de baisser (voir Impact Entreprises n° 246). Le 3 novembre, le site d’information BusinessDay a révélé qu’une équipe de conseillers de la ministre de l’Energie, Tina Joemat-Pettersson, avait remis à cette dernière un pré-rapport précisant qu’un « modèle IRP à moindre coût [Integrated Resource Plan : plan de programmation qui examine les projections de la demande et des coûts des différents scénarios énergétiques pour parvenir à un mix énergétique optimal pour les vingt prochaines années, NDLR], dégagé de toute contrainte artificielle et avant toute politique d’ajustement, n’inclut aucune nouvelle centrale nucléaire ». Le document ajoute que le mix énergétique optimal et le moins onéreux allie le photovoltaïque, l’éolien et le gaz naturel, et que les coûts des énergies renouvelables pris en compte dans le projet IRP ont été gonflés. Enfin, il préconise de lever les restrictions imposées à la construction de nouvelles centrales éoliennes et photovoltaïques.