Le 11 octobre 2016, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu public un rapport qui fait suite à une réunion d’experts internationaux organisée en mai 2015 (Fiscal Policies for Diet and Prevention of Noncommunicable Diseases). Dans ce rapport, l’OMS indique que les politiques fiscales aboutissant à une augmentation d’au moins 20 % du prix de vente au détail des boissons sucrées provoqueraient une baisse proportionnelle de leur vente. L’Organisation rappelle également que la consommation de sucres est un important facteur d’obésité et de diabète dans le monde, pathologies dont la prévalence a respectivement doublé et quadruplé au cours des trente-cinq dernières années. Cette communication intervient alors que l’Afrique du Sud devrait appliquer une telle taxe en avril prochain (voir Impact Entreprises n° 241). Si cette déclaration ne devrait pas être du goût de l’industrie alimentaire, certaines sociétés du secteur se préparent à une généralisation de ces pratiques. La société américaine PepsiCo vient ainsi d’annoncer qu’elle allait engager un plan visant à modifier la formule de tous ses produits (boissons et en-cas) de manière à ce qu’ils contiennent moins de sucre, mais aussi moins de sel et moins de graisses.