La principale filiale britannique de la chaîne de café américaine Starbucks a affiché une baisse de son chiffre d’affaires de 3,4 % à fin septembre 2013 par rapport à la même période de l’année précédente, et ce après seize années d’une croissance consistante ininterrompue. Ce résultat s’intègre dans une atmosphère de boycott menée à l’encontre de la compagnie depuis l’annonce par la presse britannique, en octobre 2012, que l’entreprise n’avait payé dans le pays que 8,6 millions de livres sterling d’impôts en quatorze ans en dépit de recettes significatives. Outre-Manche, les questions liées à l’optimisation fiscale ont largement mobilisé l’opinion, la presse et la classe politique au cours de l’année écoulée. En réponse au mouvement de protestation, Starbucks avait promis, en juin dernier, de payer 20 millions de livres sterling d’impôts en 2013 et 2014, la société ayant, selon ses comptes, déjà acquitté 15 millions. Cette marque de bonne volonté sera-t-elle suffisante pour mettre fin à la mauvaise image de l’entreprise dans ce pays où le boycott reste une pratique redoutable ?