L’Agence européenne de l’énergie a annoncé à la fin du mois d’avril que la moyenne des rejets de CO2 des véhicules européens avait diminué de 4 % en 2013 par rapport à 2012, pour atteindre 127 grammes de CO2 par kilomètre et avait ainsi franchi l’objectif européen de 2015 avec deux ans d’avance. Mais en 2012, une polémique avait révélé que les consommations réelles des véhicules (et donc les rejets de CO2) pouvaient s’avérer de 15 à 40 % supérieures à celles obtenues lors des tests. La différence résultait des conditions dans lesquelles les expérimentations étaient effectuées (non prise en compte des conditions hivernales, climatisation et phares à l’arrêt, accélérations douces…). Fin avril, l’Union a décidé d’adopter un nouveau cycle de mesure de la consommation, le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures), plus précis, et qui devrait relever les résultats de la consommation des véhicules. Avec une entrée en vigueur prévue pour 2017, ce nouveau protocole fait déjà, selon le Financial Times, l’objet d’intenses travaux de lobbying de la part de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) qui milite pour une entrée en vigueur en 2021. Pour l’ACEA, une entrée en vigueur en 2017 rendrait impossible la réalisation de l’objectif européen de 95 grammes de CO2 par kilomètre d’ici à 2020, menaçant, par voie de conséquence, l’industrie automobile de pénalités considérables.