Le gouverneur du Vermont, Peter Shumlin, vient d’autoriser une loi obligeant les sociétés agroalimentaires à mettre sur les emballages des produits contenant des ingrédients génétiquement modifiés une mention spécifique qui en informe les consommateurs. Deux autres Etats (le Connecticut et le Maine) disposent déjà de législations allant dans ce sens, mais celles-ci comportent d’importantes restrictions qui les rendent, pour l’instant, inopérantes. Ainsi, au Connecticut, la loi ne sera effective que lorsque quatre autres Etats au moins, réunissant au moins 20 millions d’habitants (la population actuelle du Vermont est de 625 000 habitants environ), auront adopté une réglementation similaire et, dans le Maine, elle n’entrera en vigueur que lorsque cinq autres Etats voisins se seront engagés dans la même voie. L’initiative adoptée par le Vermont devrait encourager les partisans d’un étiquetage des produits à base d’OGM, notamment dans les Etats de New York, du Maryland, de Californie et de l’Oregon où des projets sont déjà en discussion. Pour l’industrie agroalimentaire à l’inverse, il s’agit d’une mesure coûteuse qui complexifie davantage encore la mosaïque de législations aux Etats-Unis et n’apporte rien du point de vue de l’amélioration de la santé des consommateurs.