Le 21 mai dernier, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a autorisé l’exploitation du gaz de schiste sur le territoire national. Selon le département américain de l’énergie, le sous-sol algérien représenterait la troisième réserve mondiale de gaz de schiste. Cette décision provoque déjà de vives réactions dans le pays et les opposants à l’exploitation du gaz de schiste soulignent les dangers que celle-ci comporte pour l’environnement et les nappes phréatiques, ainsi que les besoins importants en eau nécessités par les technologies actuelles, alors même que cette ressource est rare dans la région et devrait être utilisée en priorité pour l’agriculture. Ils soulignent l’approximation des estimations qui ne prennent pas assez en compte l’existence ou non d’une rentabilité économique des réserves, un aspect pourtant essentiel, comme l’ont montré les récentes déconvenues de la Pologne et de la Californie. Abdelaziz Bouteflika a toutefois précisé qu’il demandait au gouvernement de veiller à ce que l’exploitation se fasse dans le respect de l’environnement, une mise en demeure qui pourrait pousser les candidats, parmi lesquels le français GDF Suez, à tester de nouvelles techniques d’exploitation.