Dans une interview accordée au Financial Times, le président du géant suisse Nestlé, Peter Brabeck, qui fait, par ailleurs, l’objet de controverses en raison de son approche assez fermée de la gouvernance d’entreprise, a déclaré de manière assez provocante que si la question du changement climatique était importante, celle de l’eau l’était davantage et devait devenir la priorité numéro un. De nombreuses entreprises font face à une augmentation de plus en plus sensible du prix de l’eau et continuent de faire l’objet de réactions hostiles de la part des communautés locales. Ainsi, selon le Global Water Intelligence et le Financial Times, les entreprises auraient investi plus de 84 milliards de dollars au cours des trois dernières années pour améliorer leur approvisionnement et leur gestion de l’eau. Pour Peter Brabeck, la sous-évaluation du prix de l’eau explique le gaspillage de cette ressource. Ce n’est pas la première fois qu’un dirigeant de Nestlé intervient sur ces thèmes (voir Impact Entreprises n° 155). Pour le groupe, comme pour l’ensemble du secteur de l’agroalimentaire, le changement climatique et la raréfaction de la ressource hydrique menacent le prix des matières premières d’une forte progression, comme le souligne une étude récente de l’association Oxfam (Voir Impact Entreprises n° 194).