Au 2 juin 2014, les entreprises enregistrées auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission – l’autorité américaine des marchés financiers) et produisant des biens ou faisant produire des biens devaient avoir vérifié si leurs articles étaient susceptibles de contenir de l’étain, du tungstène, du tantale ou de l’or et, dans ce cas, remplir et enregistrer un formulaire spécifique auprès de l’autorité. Selon les premières analyses, 1 300 formulaires auraient été déposés auprès de la SEC et seraient disponibles sur son site (EDGAR). Cela constitue moins d’un quart des sociétés enregistrées (environ 6 000), soit un pourcentage qui semble inférieur aux projections de la SEC. Les observateurs relèvent également que dans une grande majorité, les sociétés ayant répondu sont, par rapport aux critères de la SEC, dans l’incapacité de déterminer si leurs produits contiennent des minerais finançant directement ou indirectement les conflits et que la proportion de celles ayant indiqué que leurs produits étaient « libres de conflit » est très faible. Les déclarations ont permis à certains groupes de découvrir que de l’or provenant de Corée du Nord (pays faisant l’objet de sanctions économiques de la part des Etats-Unis) pouvait être présent dans leur chaîne d’approvisionnement. Enfin, à l’issue de cette première édition, les entreprises ont fait état des mesures qu’elles entendaient prendre : améliorer le taux de réponse de leurs fournisseurs, réexaminer leurs relations avec ceux qui ne seraient pas assez responsables dans l’analyse de leur chaîne d’approvisionnement et, pour un petit nombre de sociétés, créer des lignes de produits « libres de conflit ».