La loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a renforcé les obligations des sociétés françaises en matière de reporting extra-financier. Elles devront désormais intégrer les conséquences de leur activité et de l’usage des biens et services qu’elles produisent sur le changement climatique. Les sociétés financières ont également vu leurs obligations en matière de transparence durcies par la même loi, en particulier en ce qui concerne « la prise en compte de l’exposition aux risques climatiques, notamment la mesure des émissions de gaz à effet de serre associés aux actifs détenus ». Préoccupé par la qualité de l’empreinte carbone que ses membres (sociétés de gestion, investisseurs, etc.) concernés par ces dispositions seront conduits à calculer, le Forum pour l’investissement responsable (FIR) a publié, le 15 juin, une position dans laquelle il exprime le souhait que le décret précisant le champ que les entreprises devront couvrir pour le calcul de leurs émissions de gaz à effet de serre « ait de véritables ambitions sur le scope 3 tout en offrant une certaine souplesse aux personnes morales concernées ». Pour le FIR, « évaluer les émissions du scope 3 permet [en effet] de donner une information plus complète aux investisseurs responsables ».