La compagnie d’assurance écossaise Standard Life, cotée à la Bourse de Londres, a annoncé le 24 août être devenue la première société du secteur privé reconnue « Living Wage Friendly Funder » par la Living Wage Foundation (LWF) britannique. Cela signifie que les salariés britanniques du groupe perçoivent tous au moins le minimum de subsistance (living wage) et que la compagnie s’engage à ce que les emplois des organisations caritatives qu’elle finance soient au moins rémunérés à ce niveau. Le salaire de subsistance horaire s’élève aujourd’hui à 9,15 livres pour Londres et à 7,85 livres pour le reste du pays. Le salaire minimum se monte, quant à lui, à 6,50 livres. Parallèlement, le 16 août, le think tank High Pay Centre a calculé que la moyenne des rémunérations des dirigeants des sociétés composant l’indice FTSE 100 s’élevait à 4,964 millions de livres pour l’année 2014, alors que le salaire médian des salariés à temps plein au Royaume-Uni était de 27 195 livres pour la même année, soit un rapport de 1 à 183 (le ratio était de 160 en 2010). Le Centre aimerait que les sociétés publient leurs propres données présentant les écarts entre les rémunérations des dirigeants et celles de leurs collaborateurs. C’est ce que devront bientôt faire, en principe, les sociétés cotées sur un marché américain. En effet, la SEC (l’autorité américaine des marchés financiers) a validé le 5 août dernier le fait que toute société cotée sur le marché américain devra, à dater de la publication des résultats de 2017, comparer dans son rapport annuel la rémunération de son directeur général au salaire médian de l’ensemble des salariés du groupe. Une mesure qui devrait encore alimenter le débat sur les rémunérations, et pas seulement aux Etats-Unis.