Le 27 décembre 2014, la première torche de gaz de schiste en Algérie était allumée dans le bassin de l’Ahnet près de Tamanrasset, au sud du pays (voir Impact Entreprises n° 206). Cet événement avait été suivi durant plusieurs mois de violentes manifestations dans la région en dépit des tentatives des autorités de calmer les esprits en affirmant qu’il ne s’agissait que d’évaluations technico-économiques et qu’aucune décision définitive n’avait été prise au sujet de l’exploitation. Le 19 janvier dernier, le quotidien algérien El Khabar a annoncé que la compagnie nationale Sonatrach avait arrêté ses travaux d’exploration en raison de la chute du prix du pétrole (le cours du brent était alors descendu au-dessous des 30 dollars le baril). Le projet d’exploitation des ressources non conventionnelles du pays, lequel disposerait des troisièmes réserves mondiales, n’est pas enterré pour autant. Tout récemment, le 27 avril, l’agence russe Sputnik a indiqué que le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, en visite pour deux jours en Russie, avait évoqué avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, la possible coopération entre l’Algérie et la société russe Gazprom pour l’extraction du gaz de schiste. Le potentiel algérien reste donc très convoité. En mars 2015, le Premier ministre polonais, Janusz Piechocinski, avait déjà fait savoir lors de son passage à Alger que le groupe pétrolier polonais PGNiG était intéressé par des partenariats dans l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Algérie (voir Impact Entreprises n° 211).