Henri de Castries, qui a annoncé son départ d’Axa il y a de cela quelques semaines, présentait, le 27 avril 2016, sa dernière assemblée générale. Celui qui a présidé à la destinée du groupe pendant seize ans est ainsi revenu sur ses réalisations depuis 2010 qu’il a comparées aux ambitions qui avaient alors été affichées. Les objectifs étant de démontrer que les performances avaient été à la hauteur de ces ambitions et que c’était le bon moment pour qu’une transition puisse s’opérer. Appréciations qui n’ont, cependant, pas été agréées par toutes les personnes présentes à l’assemblée. Trois minutes ont été consacrées à la RSE, ou plus exactement à la politique du groupe à l’égard des risques climatiques (désinvestissement des entreprises les plus impliquées dans le charbon, investissements dans les énergies renouvelables, publication de l’empreinte carbone des investissements, performance en termes de notation extra-financière). Il nous semble, toutefois, que l’intégration des risques sociétaux dans la conduite des affaires du groupe devrait couvrir un champ plus large. Plus d’une demi-heure a été consacrée à la gouvernance et à la politique de rémunération des dirigeants. Elle a donné lieu à une présentation sérieuse mais quand même un peu longue. On apprécie, en particulier, que le vice-président ait présenté aux actionnaires les points d’amélioration relevés dans le fonctionnement du conseil. Les sujets abordés lors des débats ont été variés. On note une préoccupation quant à l’avenir des agents généraux d’assurance compte tenu de la digitalisation en cours de déploiement, une question sur la protection des informations concernant les clients et une intervention d’un représentant d’une association polonaise (traduite en français) sur les investissements du groupe dans certaines sociétés charbonnières polonaises. Ce à quoi le président a répondu qu’il s’agissait de mandats pour lesquels Axa n’avait pas d’instruction de désinvestissement. Une réponse qui ne satisfera peut-être pas l’association et qui n’est pas sans rappeler l’intervention de l’ONG belge Netwerk Vlaanderen en 2006 à propos des investissements du groupe dans des fabricants de bombes à sous-munitions.