Dans l’ouest de la Pologne, l’opposition à un projet de mine de charbon rallie peu à peu les soutiens. Initialement composé d’habitants et d’agriculteurs de la région, ce mouvement a été rejoint par des entreprises locales. Celles-ci craignent en effet les pollutions engendrées et la chute de la production agricole. De plus, selon le directeur de l’usine locale de l’entreprise américaine Heinz (le plus important employeur de la région), il sera long et difficile de trouver de nouveaux fournisseurs qu’il faudra à nouveau former, la mine impactera fortement l’activité et bouleversera l’économie de la région. L’Union européenne est également pointée du doigt en raison d’une politique ambiguë en Pologne : elle aide, par exemple, la région concernée à développer les énergies renouvelables tout en finançant de grandes entreprises minières. A l’inverse, en Silésie, dans le sud du pays, 2 000 mineurs, accompagnés de leurs familles et de riverains, ont protesté, le 8 janvier, contre un plan de fermeture de quatre mines de charbon considérées par le gouvernement comme n’étant plus rentables, un avis que ne partagent pas les syndicats.