Dans un communiqué du 5 juin 2025, la fédération syndicale UNI Americas Finance alerte sur le comportement antisyndical de la banque espagnole Banco Santander en Amérique du Sud. Le groupe emploie environ 80 000 personnes dans cette partie du monde.
En Argentine, le syndicat Asociación Bancaria dénonce une stratégie délibérée de réduction des effectifs et des violations de la convention collective 18/75. Le syndicat accuse aussi la banque de procéder à des licenciements déguisés, de faire pression sur les travailleurs pour qu’ils démissionnent, de réprimer les manifestations en faisant appel à la police et à des études notariales qui identifient les employés participant aux manifestations.
Au Brésil, le syndicat Contraf-CUT affirme que les syndicats sont confrontés à une augmentation de l’externalisation des activités, notamment dans le secteur des technologies. Cela entraîne des licenciements et une activité informelle. À São Paulo, une action syndicale pacifique a été violemment réprimée par la police.
Au Pérou, les pratiques antisyndicales de Santander comprennent le non-respect des décisions de justice censées protéger la communication entre les syndicats et leurs membres. Les syndicats dénoncent une discrimination systématique à l’encontre des travailleurs affiliés aux centrales, qui se voient notamment imposer des objectifs de vente plus élevés et dont l’accès aux primes de performance est réduit.
Au Chili, les syndicats accusent la banque de licenciements arbitraires, de pressions sur le lieu de travail, de délocalisations et d’une attitude hostile envers la syndicalisation. En Uruguay, la banque a adopté une position antisyndicale envers les travailleurs de Crédito de la Casa et de Creditel. Elle a refusé de négocier des salaires décents et tenté d’imposer une réduction des droits acquis.
