Radicalisation

L’actualité concernant le développement durable reste dominée par l’impact des activités humaines sur l’environnement naturel, et en particulier sur le climat. Ce n’est pas une surprise, tant ces questions sont (de plus en plus) préoccupantes. Les informations présentes dans cette lettre montrent malheureusement qu’en dépit de l’urgence clamée depuis des décennies, les progrès sont très lents. Les dangers semblent même grandir. Ainsi, la contamination aux PFAS toucherait l’ensemble des poissons sauvages d’Europe. L’Indonésie sacrifie ses écosystèmes pour développer son potentiel de mines de nickel. Tout cela dans une atmosphère décomplexée qui promeut les retours en arrière (c’est le cas dans le secteur bancaire et assurantiel, par exemple), au point d’intimider les chefs d’entreprise, notamment aux États-Unis, ou qui vante des solutions illusoires comme les véhicules hybrides ou le stockage sous-terrain du carbone. Quelques initiatives émergent cependant. Même si elles restent timides au regard des besoins, on les accueille favorablement. Le Mexique renonce à une série de pesticides, la Suisse va peut-être adopter (en 2026) un devoir de vigilance sérieux, au Texas, les agences de conseil en vote dans les assemblées générales d’entreprises ont (provisoirement) repoussé les assauts de l’État visant à assécher leur capacité d’action dans l’engagement actionnarial… Pendant ce temps, les positions se radicalisent.