Les poissons sauvages en Europe sont contaminés par les PFAS, mais les États veulent temporiser les mesures de contrôle de la pollution de l’eau

Le Bureau européen de l’environnement (BEE) est un réseau d’organisations environnementales européennes. Le 9 septembre 2025, il a publié une étude dans laquelle il révèle une contamination généralisée par les PFAS des poissons sauvages en Europe. La recherche ne couvre qu’un seul PFAS, le PFOS (une substance persistante identifiée comme potentiellement cancérigène pour l’être humain), et s’appuie sur des données de surveillance provenant d’Autriche, de France, d’Allemagne, d’Italie, de Pologne, d’Espagne et de Suède.

La proposition de 2022 de la Commission européenne visant à mettre à jour la législation européenne sur la pollution de l’eau a subi plusieurs retards. Et désormais, certains États plaident pour repousser à 2039 les mesures de contrôle de la pollution. Il y a pourtant urgence. Les analyses du BEE montrent que la plupart des échantillons de poissons testés entre 2009 et 2023 contiennent des niveaux dangereux de PFOS. Presque toutes les valeurs rapportées dépassent les nouvelles limites de sécurité proposées par l’Union. Certains échantillons provenant de Suède, d’Allemagne et d’Espagne dépassent même la norme proposée de plus de 10 000 fois.