Les grandes banques commencent à faire marche arrière sur le plan de la rigueur climatique

À la suite de pressions internationales et du départ de plusieurs de ses membres, la Net-Zero Banking Alliance (NZBA) a annoncé, fin août 2025, la suspension de ses activités. Lancée dans le cadre de l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement, la NZBA a pour but d’inciter les banques à prendre des mesures pour réduire l’empreinte carbone de leurs prêts et investissements. L’alliance a initié un vote auprès de ses membres restants dont elle rendra les résultats publics fin septembre. Le projet envisagé serait de passer d’une organisation formelle à une structure plus souple et moins contraignante. En attendant, la NZBA encourage le secteur bancaire à rester déterminé dans la mise en œuvre de ses engagements en matière de zéro émission nette.

Dans le numéro 438 de la lettre Impact Entreprises, nous indiquions que la nouvelle norme sectorielle de la SBTi (Science Based Targets initiative) destinée au secteur financier pourrait être un juge de paix pour vérifier si les banques et assurances étaient susceptibles de respecter leurs engagements de neutralité carbone. Mais la SBTi fait également l’objet de pressions et de menaces juridiques aux États-Unis. Cela pourrait tempérer les ardeurs des sociétés du secteur financier à s’engager. C’est peut-être ce qui a poussé la compagnie d’assurance et de réassurance suisse Swiss Re à annoncer le 3 septembre qu’elle poursuivrait ses objectifs climatiques fondés sur la science d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, mais sans rechercher une validation par la SBTi.