Sur le plan législatif, les acquis en matière de RSE reculent ou piétinent. C’est le cas, par exemple, de la proposition de directive européenne sur le greenwashing empêtrée dans un écheveau de positions contradictoires. À l’inverse, l’Australie, dont l’organisme de protection des consommateurs poursuit Australian Gas Networks en justice pour des allégations de greenwashing, continue à aller de l’avant sur cette question. Certaines avancées, en outre, résistent ou se confirment. Les objectifs climatiques européens sont maintenus (avec quelques nuances). Les députés français ont rejeté le 24 juin le moratoire sur les énergies renouvelables. Et le Brésil déclare que les réseaux sociaux seront désormais responsables des contenus qu’ils hébergent. Mais globalement, les atermoiements et les reculs dominent. De fait, l’ambition collective susceptible de tirer les législations vers le haut patine, ce qui risque de creuser encore l’écart accumulé entre les paroles et les actes. Une étude récente de BloombergNEF affirme ainsi que les gestionnaires de fonds investissent deux fois plus dans les combustibles fossiles que dans les énergies propres.
