Les syndicats peinent à s’imposer dans le secteur des jeux vidéo et, plus largement, dans les entreprises intervenant sur le créneau des nouvelles technologies. On commence cependant à percevoir quelques initiatives allant dans le sens d’une meilleure structuration du mouvement syndical dans l’industrie vidéoludique.
Le 30 mai 2025, la fédération syndicale étatsunienne Communications Workers of America (CWA) a annoncé que plus de 300 salariés intervenant dans l’assurance qualité de ZeniMax Media avaient conclu un accord de principe avec l’entreprise dans le Maryland et le Texas. ZeniMax Media est une filiale de Microsoft qui intervient dans le développement, l’édition et la distribution de jeux vidéo. La ratification définitive est prévue d’ici le 20 juin.
Cet accord s’inscrit dans le cadre d’une convention plus large de neutralité signée en 2022 avec Microsoft et qui permet aux salariés de choisir librement leur représentation syndicale sans interférence de l’employeur. Mais il fait également suite à près de deux ans de négociations infructueuses et à plusieurs mois de tensions. Une journée de grève a été déclenchée en novembre 2024 et un vote massif des salariés (94 %), fin mars 2025, a autorisé le syndicat à déposer un préavis de grève si les négociations n’aboutissaient pas.
L’accord intègre des augmentations salariales générales significatives, de nouveaux salaires minimums, une protection contre les licenciements abusifs, une procédure de réclamation et une reconnaissance officielle (dans les génériques, par exemple) que les salariés de l’assurance qualité contribuent au développement des jeux vidéo. Il inclut également un cadre de consultation précédemment signé sur l’introduction et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle sur le lieu de travail.
