Dans son avant-propos au rapport « Global Report on Food Crises 2025 » (GRFC) publié par le Global Network Against Food Crises (GNAFC) et le Food Security Information Network (FSIN), et paru le 16 mai 2025, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, écrit : « La faim au XXIe siècle est indéfendable. » Pourtant, en 2024, 295,3 millions de personnes ont été confrontées à des « niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë ». Cela correspond à 22,6 % de la population des 53 pays et territoires analysés dans l’étude. C’est aussi la sixième année consécutive que le nombre de personnes confrontées à cette situation dramatique augmente.
Le GRFC définit une crise alimentaire comme une situation dans laquelle l’insécurité alimentaire aiguë nécessite une action urgente pour protéger et sauver des vies et des moyens de subsistance aux niveaux local ou national, et dépasse les ressources et les capacités nationales de réponse.
L’escalade des conflits, la réduction de l’aide humanitaire, les chocs climatiques et économiques, ont plongé 13,7 millions de personnes supplémentaires dans une insécurité alimentaire chronique en 2024. Les dix pays et territoires où le pourcentage de la population touchée par ces drames a été le plus élevé en 2024 sont : la bande de Gaza (100 %), le Soudan du Sud (56 %), le Soudan (54 %), le Yémen (48 %), Haïti (48 %), la Namibie (41 %), la Centrafrique (41 %), la Syrie (39 %), l’Afghanistan (36 %), la Zambie (33 %).