Mérite ?

Nationalisme, agressivité et inconséquences sont toujours à l’œuvre. L’Inde et le Pakistan ont renoué avec leurs vieilles querelles alimentées par les importations d’armes. La compagnie nationale russe de l’énergie atomique (Rosatom) poursuit son projet de construction d’une centrale nucléaire au bénéfice de la junte birmane à Naypyidaw, ville partiellement détruite par le séisme du 28 mars. Le chancelier allemand Friedrich Merz a appelé à la suppression de la directive européenne sur le devoir de vigilance (CS3D)… Mais on perçoit quelques signes d’optimisme. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) abandonne la lutte armée. Le tandem Trump-Musk a sans doute, malgré lui, permis à Mark Carney, l’initiateur de la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD), de remporter les élections législatives au Canada. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, moins fermé que ses prédécesseurs à la lutte en faveur du climat, a été réélu… Dans les assemblées générales des entreprises françaises, on prend enfin conscience de la fragmentation des sociétés, obstacle aux avancées collectives. On repousse (timidement) la politique étatsunienne qui démantèle les politiques de diversité, équité, inclusion (DEI), mais en se réfugiant derrière la notion de recrutement au « mérite ». Ce terme passe-partout rappelle les arguments opposés aux contestations des actionnaires concernant la représentation féminine au sein des conseils d’administration, avant que la loi Copé-Zimmermann de 2011 n’impose des quotas dans ces instances. Cette mesure a permis de combattre (partiellement) les plafonds de verre et quelques stéréotypes.