La certification B Corp est octroyée aux firmes répondant à des exigences sociétales et environnementales, de gouvernance et de transparence. Le label est attribué par l’organisation à but non lucratif B Lab. B Corp jouit d’une certaine renommée qui ne l’empêche cependant pas de faire l’objet de critiques. En 2022, une trentaine de sociétés, membres de la communauté B Corp, ont ainsi publié une lettre ouverte à l’attention de B Lab pour exprimer « leur inquiétude face à la récente certification B Corp de Nespresso » susceptible de décrédibiliser le label. Elles mettaient notamment en évidence les griefs formulés à l’encontre de la multinationale suisse dont le modèle économique « est publiquement reconnu comme étant fondamentalement en contradiction avec l’avenir éthique et juste que les B Corp souhaitent construire ».

Le 8 avril 2025, après quatre années de consultation, B Lab a publié la septième édition de son référentiel B Corp, consigné dans un document de 998 pages. L’objectif affiché est de créer un mouvement d’entreprises de toutes tailles, de tous secteurs, de tous revenus et de toutes régions. Pour conserver leur statut, les entreprises certifiées devront faire la preuve d’une démarche d’amélioration continue par rapport aux valeurs de référence. Elles devront atteindre des seuils de performance minimaux dans chacun des sept domaines environnementaux, sociaux et de gouvernance. La justice, l’équité, la diversité et l’inclusion – rejetées par l’administration Trump – constituent un chapitre à part entière du référentiel. En vue de renforcer la sélectivité, la mise à jour élève le niveau d’exigence requis pour être certifié pour les sociétés de plus de 1 000 salariés et dont le chiffre d’affaires est supérieur à 350 millions de dollars. Néanmoins, il n’est pas certain que cela suffise pour faire taire les critiques à l’égard de la certification des multinationales.