Les appels au boycott des organisations activistes semblent être à l’origine de la fermeture des succursales de Carrefour à Oman

De nombreuses organisations, y compris les Nations unies, mettent en garde sur les risques pour une firme de mener des activités dans les territoires palestiniens occupés par l’État d’Israël. Le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) estime qu’entretenir des relations commerciales dans ces zones avec des sociétés israéliennes revient à régulariser cette occupation, alors que celle-ci est considérée comme illégale par les Nations unies elles-mêmes. Le groupe Carrefour fait partie des entreprises faisant régulièrement l’objet d’appels au boycott de la part de BDS.

Le 7 janvier 2025, l’enseigne de distribution a annoncé la fermeture de ses succursales à Oman. La nouvelle survient quelques mois après que la chaîne a communiqué à propos de sa fermeture en Jordanie. Carrefour n’a pas justifié sa décision. Mais BDS dénonce le partenariat du groupe avec l’entreprise israélienne Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan qui contribue au renforcement de la présence israélienne dans les territoires occupés.

Il est possible que les campagnes de boycott aient entraîné quelques difficultés financières pour les sociétés ciblées par BDS (Carrefour, Disney+, McDonald’s, Siemens, Starbucks…), en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. En février 2024, par exemple, les actions de McDonald’s ont chuté de près de 4 % après que le groupe a annoncé que ses résultats du quatrième trimestre n’étaient pas conformes aux estimations et que cela était dû au ralentissement des ventes au Moyen-Orient. Un mois plus tôt, le P.-D.G. du groupe avait déclaré que la campagne de boycott nuisait aux ventes de l’entreprise au Moyen-Orient, qui représentent 2 % de son chiffre d’affaires mondial et 1 % de ses bénéfices avant intérêts et impôts (EBIT).