Le 17 juin 2024, le Conseil de l’Union européenne a adopté sa position sur la révision ciblée de la directive-cadre sur les déchets. Elle met l’accent sur les déchets alimentaires et textiles. La réglementation européenne n’entrera pas en vigueur avant 2026, car les autorités donneront aux entreprises au moins un an pour s’adapter. Dix marques, parmi lesquelles Inditex, H&M, Decathlon, IKEA et Primark, ont toutefois décidé d’anticiper son entrée en vigueur. Le 10 octobre 2024, elles ont annoncé qu’elles lançaient, en Espagne, un projet pilote baptisé Re-viste, qui séparera les textiles et les chaussures des autres déchets collectés afin qu’ils puissent être réutilisés ou recyclés.
Aux États-Unis, le 30 septembre, la Californie est devenue le premier État du pays à tenir les fabricants de vêtements responsables du sort des textiles après leur usage. La loi SB 707 sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) exige que chaque marque de mode vendant dans l’État détaille d’ici le 1er janvier 2026 comment elle formera une organisation à but non lucratif pour gérer les articles en fin de vie. Chaque organisme à but non lucratif doit proposer « un plan complet pour la collecte, le transport, la réparation, le tri et le recyclage, ainsi que la gestion sûre et appropriée des vêtements et des articles textiles » sous peine d’amende. Un projet de loi similaire est en cours d’élaboration dans l’État de New York.