Les opérations militaires menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza ravivent les protestations internationales à l’encontre des sociétés qui entretiennent des relations avec Israël. À de nombreuses reprises, les institutions internationales et les juristes les ont mises en garde contre les risques de violation du droit international auxquels elles s’exposent. Mais les entreprises peuvent aussi être rejetées par les investisseurs financiers. C’est le cas du fabricant de matériel de chantier Caterpillar.
Très attentif à cette question, KLP, le principal organisme de retraite norvégien, a annoncé le 28 juin 2024 qu’il avait cédé une participation de 69 millions de dollars dans Caterpillar en raison de son implication présumée dans la destruction de Gaza et de son apport au développement des colonies illégales en Cisjordanie. KLP a pris la décision de céder sa participation au début du mois de juin, parce que Caterpillar n’a pas fourni d’éléments garantissant qu’il prenait des mesures pour réduire le risque que ses équipements soient utilisés par l’armée israélienne contre la population palestinienne en violation du droit international.
Caterpillar figurait d’ailleurs dans la liste des entreprises citées le 20 juin par le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme comme potentiellement complices de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire. Il y a quelques mois, des experts juridiques internationaux ont déclaré qu’Israël commettait un « domicide » – la destruction massive d’habitations et de conditions de vie pour rendre un territoire inhabitable – et un écocide.