La quatrième session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) pour un traité mondial sur les plastiques s’est achevée le 29 avril dernier. En principe, il s’agit de l’avant-dernière session avant la réunion finale qui se tiendra en novembre 2024 à Busan (Corée du Sud). Les avis sont partagés quant aux résultats de la rencontre. Les uns se félicitent de certaines avancées. Les positions se sont éclaircies, ce qui a permis d’aboutir à un premier texte et d’engager enfin des « négociations textuelles » sur quelques aspects essentiels comme : la production primaire de polymères plastiques, la conception des produits, la responsabilité élargie des producteurs (REP), les engins de pêche, la mobilisation des ressources…
Mais d’autres pointent du doigt l’omniprésence des lobbyistes représentant les intérêts des différentes industries concernées par le traité. Ces dernières s’opposent, pour la plupart, à une réduction de la production à la source et préfèrent soutenir des actions sur le traitement des matériaux en aval afin d’alimenter une économie circulaire. De fait, même si des négociations ont commencé à être menées au cours du CIN-4, certaines dispositions essentielles restent facultatives, surtout lorsqu’il s’agit de contrôler la production de plastique. Par ailleurs, les ONG se désolent que les participants à la session se soient quittés en ayant adopté un programme de travail intersession qui manque de consistance, y compris sur des sujets importants comme la production de polymères, les substances préoccupantes ou les moyens nécessaires à la mise en œuvre des mesures. Certaines associations pensent que ce programme de travail sera insuffisant pour pouvoir finaliser le traité d’ici la fin de l’année.