Le groupe Meta a été accusé de ne pas filtrer les messages de haine sur ses réseaux sociaux (Instagram, Facebook) à de nombreuses reprises. Cette fois, c’est une censure abusive qui lui est reprochée. Le 20 décembre 2023, l’association Human Rights Watch a rendu publique une étude qui a analysé sur Instagram et Facebook 1 050 suppressions de contenus publiés par des Palestiniens et leurs partisans entre octobre et novembre 2023.
Sur les 1 050 cas examinés, 1 049 concernaient des contenus pacifiques en faveur de la Palestine, et un cas impliquait la suppression de contenus en faveur d’Israël. Ces messages – principalement en anglais – provenaient de plus de 60 pays et constituaient tous des soutiens pacifiques à la Palestine. De plus, des dizaines d’utilisateurs ont déclaré ne pas avoir pu republier, aimer ou commenter le message de Human Rights Watch appelant à lui transmettre des preuves de censure en ligne. Instagram, par exemple, a supprimé les commentaires en invoquant une violation de ses lignes directrices communautaires.
Meta a régulièrement été accusée de répressions excessives contre les contenus liés à la Palestine. Le groupe s’en est à chaque fois excusé et s’est engagé à y remédier. Mais HRW constate que l’entreprise n’a pas tenu ses promesses. Au contraire, le problème n’a fait que s’aggraver.
L’ONG observe cependant que Meta autorise une quantité importante de messages propalestiniens et de dénonciations des politiques du gouvernement israélien. Mais cela n’excuse pas ses restrictions injustifiées sur les contenus pacifiques en faveur de la Palestine et des Palestiniens. En outre, dans plus de 300 cas, des utilisateurs ont signalé et fourni des preuves de leur incapacité à faire appel de la restriction de leur compte sur la plate-forme. Cela contrevient à la liberté d’expression et à l’accès à l’information.