En 2022, Philip Morris International (PMI) a réalisé un chiffre d’affaires de 10,2 milliards de dollars (9,7 milliards d’euros) grâce à des produits tels que le tabac chauffé et les cigarettes électroniques, soit 32,1 % du total de ses activités. Dans un article publié le 12 octobre 2023, le quotidien britannique The Guardian indique avoir lu un courriel du vice-président des affaires extérieures de PMI, Grégoire Verdeaux, daté du 22 septembre et mettant en évidence le lobbying exercé par l’entreprise pour empêcher les pays de sévir contre ces produits.
Du 20 au 25 novembre, se déroulera au Panama la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte antitabac. Elle abordera la question d’une éventuelle réglementation des produits sans fumée, y compris celle de leur taxation.
Selon le courriel consulté par The Guardian, l’ordre du jour de la convention de l’OMS est public, et « le programme de l’OMS n’est rien de moins qu’une attaque systématique, méthodique et prohibitionniste contre les produits sans fumée ». Il ajoute que sur cette base, sans « résultats raisonnables et constructifs, l’OMS aura irréversiblement compromis l’opportunité historique pour la santé publique de reconnaître que les produits sans fumée, correctement réglementés, peuvent accélérer la baisse des taux de tabagisme plus rapidement que les luttes antitabac ».
Grégoire Verdeaux précise aussi qu’au cours des 18 derniers mois, PMI a travaillé pour « obtenir les soutiens appropriés », mais n’y est pas parvenue. Toutefois, il ajoute qu’il « est encore temps ». Il demande donc aux destinataires de son message, en tant que responsables de la fonction des affaires extérieures, de mener un effort de dernière minute, car « chaque pays compte, quelle que soit sa taille ».