De nombreuses études montrent que lorsqu’ils sont régis par les communautés locales, les écosystèmes sont mieux entretenus. Toutefois, il faut parfois apporter quelques nuances. Les îles Fidji possèdent l’un des réseaux d’aires marines gérées localement les plus étendus au monde (plus de 10 000 kilomètres carrés). Environ 350 villages côtiers font actuellement partie de ce réseau avec pour objectif de préserver, protéger et utiliser durablement les ressources marines. Une étude publiée récemment dans Nature Sustainability a révélé que les zones marines gérées localement aux Fidji renforçaient les mécanismes censés faire progresser les efforts de conservation. Mais elle a aussi montré qu’elles apportaient finalement peu d’avantages sociaux, économiques et écologiques. Ses auteurs tirent cependant des enseignements positifs de cette recherche, car pour eux, elle fournit des informations utiles pour celles et ceux qui travaillent sur la conservation de la nature. Ils ont ajouté que les connaissances traditionnelles sont un véritable atout et qu’il est toujours avantageux de les combiner avec des techniques modernes.